Cloud Resort
Duo Barbezat-Villetard

Un grand PANO rama.
Du bleu face au lac – non pas un miroir
On est bien au-dessus, dans l’azur.
Parfois des taches cotonneuses s’y accumulent.
Dissipé mais prêt à dévorer.

Les jours de nuages ça sent bon le sucre chaud.
En mai fais ce qu’il te plaît.
Ce qui arrive
Souvent prend la fuite.
Restent les larmes d’un crocodile.

Actifs depuis 2014, le duo Barbezat-Villetard développe une pratique concentrée autour d’installations ou situations qui explorent des lieux et leurs contextes à travers des récits spéculatifs et des scripts temporels. Caractérisés par l’instauration de climats, leurs projets habitent les espaces en se jouant des frontières pour les faire dériver ailleurs.

La force des choses
Jeanne Tara

Née en 1994 à Ambilly (FR), Jeanne Tara se forme à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève et à l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles. Son travail traite des notions de frontières, d’autorité et de pouvoir envers les corps dans l’espace public, notamment à travers le prisme de l’architecture. Elle vit et travaille à Genève.

Avec La force des choses Jeanne Tara s’intéresse au regard occidental sur la monstruosité et sur l’ambiguïté morale de certaines figures de la mythologie grecque comme la Méduse, le Cerbère et Chrysomallos. Décrites comme des créatures inspirant la peur et le rejet, ou que l’on convoite pour leurs richesses, elles sont toutefois les victimes de la violence des hommes que l’histoire a érigé en héros. Semi-humaines semi-animales, ces figures chimériques sont souvent représentées dans les oeuvres classiques en position de faiblesse, d’effroi, de soumission ou en train d’être tuées.

Ici Jeanne Tara choisit de nous donner à voir l’instant qui succède à l’acte de violence : des masques aux yeux clos, sereins, en pleurs, et des mains pointant la souffrance, l’ensemble aboutissant à un miroir qui nous est tendu, symbolisant un retournement du regard. À travers ces images, l’artiste questionne la xénophobie, qui au long de l’histoire a contribué à construire une image monstrueuse des minorités.

Tardigrad
Damián Navarro

Damián Navarro est un artiste dont la pratique inclut le dessin, l’aquarelle, la peinture et l’installation. Si sa technique se calque sur les besoins des scénarios qui articulent ses expositions, l’artiste privilégie des procédés rapides et spontanés. Ils informent sur le geste, la facture et la matière picturale considérés comme des éléments de narration.

A l’instar de l’espèce à laquelle le titre fait référence, Tardigrad inscrit la réflexion dans deux schémas parallèles : celui d’une réalité tangible et celui d’une projection paradigmatique. Prises de manière individuelle, les pièces évoquent l'aspect caricatural du langage martial, de ses dérives et de son absurdité. A l’instar du tardigrade, mis en état de stase, l’autoritarisme se réanime et témoigne d’une résistance extrêmophile.

Qualité de Vie
Guy Meldem

Guy Meldem élabore une collection de meubles relativement simples et fonctionnels, mais perturbés (ou augmentés) par des réflexions sculpturales et picturales. Ces objets composés de matériaux pauvres, bruts, recyclés, standards et facilement trouvables sont pensés pour être reproductibles. À travers cette nouvelle branche de son travail, l’artiste pluridisciplinaire interroge la notion de fonctionnalité et propose des hybridations entre art et design.

La ressemblance qu’il existe entre PANO et des vitrines de grand magasin en fait un lieu idéal pour proposer un display inédit de cette série de travaux. 

2000
Anaïs Defago

Pour Pano, Anaïs Defago a réalisé une série de neuf œuvres pensées pour répondre à la dimension sérielle des vitrines. L’ensemble est tout autant inspiré de la série Icons de l’artiste Dan Flavin que de l’impression laissée par une lumière artificielle et colorée projetée sur la surface granuleuse d’un mur de Nightclub.

SILENCE TOXIQUE
Josse Bailly
Hayan Kam Nakache

Les deux artistes genevois présentent à Vevey le fruit d’une nouvelle collaboration : des peintures improvisées à quatre mains réalisées par projection de craie sur la surface interne des vitrines. A la suite de cette première étape, les images sont rehaussées en soustrayant de la matière par grattage.

Conçues en grande partie de nuit, c’est ainsi lorsque le ciel s’assombrit et que les néons des vitrines s’allument que les œuvres se révèlent entièrement. (Éclairage à partir de 20h30).

Assistance Mutuelle
Avec : Baker Wardlaw, Gaia Vincensini, Grégoire Bolay, Léonie Vanay, Simone Holliger

L’exposition présente une série d’œuvres originales réalisées par les artistes spécialement pour l’occasion. Invité.e.s à travailler sur le principe de la répétition au sens large, chacun.e à imaginé une ou des œuvres conçues pour être réparties sur l'ensemble des 18 mètres linéaires des vitrines. L’agencement et la mise en relation de ces diverses propositions ont ensuite été effectués par l'ensemble des membres constituant l’exposition.

Guillaume Ehinger
Safe crash

L’exposition Safe crash présente un travail de peinture réalisé par le veveysan
à Gênes (IT) lors d’une résidence de 3 mois.

4 vitrines de gauche
Charlotte Stuby
L’ennui régnait au dehors

4 vitrines de droite
Genêt Mayor
Shabby